Nous alons aborder le symbolisme de cette offrande, et la relation avec les fêtes jubilaires du roi.
Eugène Lefébure, dans son article des PSBA (Proceedings of the Society of Biblical Archeology, novembre 1890 to june 1891, Twenty-First Session,
volume 13 (1891),
Article libellé 'Sur différents mots et noms égyptiens, III, La Menat et le nom de l’Eunuque',
Réfrence : Lepsius Aldtexte 42, stèle C15 du Louvre.
page 334
elle «... avait la propriété d’amener la joie et de produire le salut.», plus loin
elle devait «... se tenir de la main gauche.»
En note il renvoit à Champollion, Notices II, p.331
Une des plus ancienne représentation de l'offrande du collier ménat, se rencontre à Licht, voir
Jéquier, Gauthier, 'Fouilles de Licht, MIFAO 6 (1902) qui explique p.105: Dans ce fragmement, on peut lire déjà la relation avec les fêtes sed: ir.t Hb.w-sd «accomplir les fêtes-sed» Cette scène a été reprise par A.H.Gardiner dans les RT 34 (1912), p.82, au sujet d'un passage dans Sinouhé (Story of Sinuhe § 268).ist rf in.n=sn mniwt=sn, «or donc ils avaient apporté leurs colliers ménat.» Il sagit des enfants royaux qui accueillent Sinhouhé à son retour en Egypte, qui redevient ainsi un égyptien, et Gardiner précise nwb.t rdit mnat r fnd=k «la Dorée (c'est à dire Hathor) doit présenter la menit à ton nez»Victor Loret dans Sphinx 5 (1911), dans son article les cymbales égytiennes', page 96 il conclut que l'on devrait désormais traduire par ‘cymbales’, fait à Lyon le 14 mai 1901. |
PSBA
Bernard Bruyères dans ses Rapports sur les Fouilles de deir el Médineh (1935-1940), FIFAO XX, fasc. 3, p. 86-93 explique :
Le Menat étant d'abord propriété exclusive d'Hathor et cette déesse étant la souveraine des mines de cuivre et de
turquoise du Sinaï, on conçoit qu'il eut cette raison suffisante de se composer partiellement de
perles bleues ou vertes comme le Mafek.
Cette relation avec la couleur de perles tubulaires de la résille, n'est pas respectée, mais on a de nombreux exemples de resilles avec des perles vertes ou bleues !
Fin 3ème Epoque Intermédiaire
Lui aussi donne une relation avec le mot nourrice, surtout à Edfou et Dendera.
Il explique p.88 :«Tout collier est une attache, un lien que l'homme ou la femme ne porte que par imitation de l'animal et en
signe de domestication ou d'.affiliation. On prétend que la forme animale d'Hathor aurait précédé la forme humaine
et que le Menat serait une survivance du collier avec lequel la vache nourricière aurait été attachée au piquet»
Plus loin «. Il ne saurait y avoir en effet de présent plus appréciable que ce
symbole de résurrection ... »
Pour cette relation d'homophonie entre mnAt et mnit, c'est à dire le pieu
d'amarage il parle de mni nfrt «le bon abordage»
Pour les égyptien cette notion d'amarage est à mettre aussi avec la mort, il explique ensuite
«il marque le terme du voyage en bateau que le mort accomplit lorsqu'il va à l ' Occident funèbre. C'est le poteau frontière de l 'Amentit
vers lequel on se dirige, auquel on s'attache, mais dont on ne peut se détacher pour revenir en arrière.
C'est la limite du pays du silence, du domaine d'Hathor en son rôle de souveraine de l'Occident.»
Pour Paul Barguet "L’origine et la signification du contre-poids du collier-menat", BIFAO 52 (1953) p.109 explique : «.... sur les deux bas-reliefs du Musée du Louvre et du Musée de Florence ... Hathor, tendant au roi le collier menat, lui donne 'des millions de jubilés, comme en témoigne le texte peint sur la robe de perles ..... l'offrande de la menat .... doit s'entendre come un rite de passage»
Deuxième hypostyle, travée entre Isis et Horus, paroi Ouest |
Deuxième hypostyle, travée entre Rê-Horakhty et Ptah, paroi ouest |
Deuxième hypostyle, travée entre Ptah et la chapelle de Séthy, paroi ouest |
Les textes, pour rappel sont ici
Pour cette relation avec les jubilés et les nombreuse années, une autre mention dans le tombeau de Séthy, se situe dans la salle à 4 piliers (salle E), le texte est presque identique aux textes dans la résille: