ETUDE SUR LA DEESSE HATHOR


La robe recouverte d'une résille, qui habille la déesse Hathor, correspond à pas mal de représentaions similaires présentes dans le tombeau, voir dans d'autres tombeaux royaux, ou même chez certains particuliers. Une petite étude me semble nécessaire, c'est ici pour les variantes de résilles.

Sur la déesse , elle même , les anciens égyptiens ont écrit des formules qui sont importantes pour la notion de vie éternelle dédicacée au Pharaon .

  • Le texte hièroglyphique sur la robe du Louvre.
  • Le texte hièroglyphique sur la robe de Florence.
  • Les inscriptions dans le collier Menat
  • Autres textes.


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    Le texte dans les mailles de la résille de la déesse Hathor, Louvre.

    Le texte, en colonnes verticales, que j'ai tenté de reproduire sur une 3 colonnes , est séparé par des traits rouges obliques ( que j'ai reproduit dans la transcription , ci-dessous , par un trait rouge horizontal ) qui s'imbriquent pour former , en quelque sorte une mosaïque .
    Nous pouvons dénombrer , dans la plus grande largeur de la robe 7 colonnes , mais la plus part du temps le chiffre varie de 5 à 6 .

    Dans son " Panthéon Egyptien " à la partie consacrée à Hathôr ou Athôr , Champollion donne comme commentaire :

    " Est inscrit, dans le bas-relief original , le prénom royal du Pharaon . . suivi du titre . .chéri d'Athôr . Deux bretelles émaillées soutiennent la tunique de couleur gris perle , de forme ordinaire mais dont les ornements présentent une particularité très curieuse . Les losanges dont elle est coupée dans l'original figurent, selon toute apparence , un de ces filets en émaux variés , qui recouvrent les tuniques des déesses et des reines dans les scènes peintes ou sculptées en grand . L'intérieur de chaque losange renferme un petit groupe de signes hiéroglyphiques ; et chaque lignes horizontales de losanges contient un même groupe de caractères . Mais si l'on interprète ces mêmes losanges en les lisant perpendiculairement , ils renferment , d'après un dessin malheureusement peu soigné dans les détails , et placé dans l'Atlas de Belzoni , les louanges du Pharaon , louanges que la déesse Athyr est censée prononcer en l'accueillant dans le région divine . Cette singulière inscription se divise en deux parties , et renferme les idées suivantes :
    " Dieu bienfaisant Rè-saté-mé ( prénom du roi ) , nous t'avons donné la domination et une vie heureuse et éternelle , toi, fils du soleil et des dieux , Ousirei , serviteur de Phtha , vivificateur pour toujours.
    Dieu bienfaisant Ré-saté-mé , nous t'avons donné la domination sur les années des panégéries , toi , fils du soleil, chéri des Dieux seigneurs , serviteur de Phtha , vivificateur comme le soleil éternel , Dieu bienfaisant, chéri du maître du monde pour toujours "
    .

    On ne peut être que très charmé par la modernité de cette traduction !

    Pour des raisons de commodité je transcrits sur 3 colonnes ce qui a été écrit et qui doit être lu sur une seule .On peut considérer que nous avons affaire à 3 'stances', chacunes commençant par nTr nfr, «Dieu accompli»

    Translittération:
    nTr nfr mn-maAa.t-ra di.n(=i) n=k HH m Hb-sd Hr wAs.t
    mi ra D.t sA ra mr(y) nTr.w stXy mr n ptH
    di(w) anx D.t r nHH


    Traduction :
    Le Dieu accompli Menmaâtrê, (je) te donne l'éternité un million de fêtes Heb-sed dans Thèbes, comme Rê éternellement, le fils de Rê aimé des dieux Sethy Merenptah doué de vie éternellement et à jamais .
    Translittération:
    nTr nfr nb tA.wy mn-mAa.t-ra di.n(=i) n=k ( hhw rnp.wt) Hfn m Hb-sd sA ra mry=f nb xa.w stXy mr-n-ptAh mi ra D.t

    Traduction :
    Le Dieu accompli , le maître des Deux - Terres , Menmaâtrê , (je) te donne (un millier d'années) et une centaine de millier en fêtes Heb-Sed , le fils de Rê aimé des dieux , le maître des couronnes Sethy Merenptah (doué de vie) comme Rê pour toujours et à jamais.br
    Translittération:
    nTr nfr nb tA.wy mn-mAa.t-ra mry Hwt-@r Hr(y)-tp wAs.t D.t

    Traduction :
    «Le dieu accompli, le maître des Deux-Terres Menmaâtrê aimé d'Hathor qui réside à Thèbes éternellement».

    Le texte dans les mailles de la résille de la déesse Hathor, Florence.

    Chez Rosellini, les hiéroglyphes ne constituent pas phrase complète, continues en 5 séquences / stances et demi.


    Pour Marie Astrid Calmette p. 47, il s'agirait d'un "texte scondaire", et qui est en relation avec la fête'sed' et le souhait d'accorder des millions d'années

    Le texte dans le contre-poids de la déesse Hathor

    La Menat , est un contrepoids qui peut ressembler à un pectoral qui était utilisé en liturgie . L'officiant la portait autour du cou ou à la main .

    Elle était l'emblème de la déesse Hathor , emblème développé par Christiane Desroches Noblecourt dans son livre : "Amours et fureurs de la Lointaine" , Stock , 1197-197 , pages 101 à 105.

    Conterpoids sur le bas relief du Louvre



    Une vue traduisant le léger relief

    Contrepoids à Florence


    Autres textes:

    Au Louvre


    Au musée de Florence


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